Apports croisés des recherches généalogiques et des recherches historiques. Illustration par le cas de Trizac

Conférence proposée par Denys Breysse
Samedi 22 juillet à 15h

D BreysseAprès avoir rappelé les objectifs et méthodes des généalogistes et des historiens, leurs points communs et leurs différences, on se placera à la croisée des deux disciplines. On montrera d’abord comment le généalogiste peut tirer parti de sources historiques diverses pour enrichir sa connaissance du passé. On présentera ensuite plusieurs exemples de recherches en histoire s’appuyant sur la reconstitution des lignées familiales.

On verra enfin comment les bases de données généalogiques, associatives ou commerciales, peuvent contribuer à un réel renouvellement méthodologique pour répondre à des questionnements historiques. Des exemples seront pris dans les domaines de la démographie historique, de l’histoire des populations rurales et de l’histoire des familles. On illustrera sur le cas trizacois ce que peut apporter la reconstitution généalogique de l’ensemble de la population en termes de comportements démographiques, d’histoire sociale, de micro-mobilité et de migrations. 

Denys Breysse, membre d’Aprogemere et généalogiste, a mené une carrière d’universitaire en Génie Civil. Retraité depuis quelques années, il a obtenu un Master d’histoire et est actuellement doctorant à l’Université Bordeaux Montaigne. Son sujet de thèse porte sur la commune de Trizac, utilisant les outils de la généalogie pour traiter des questions relevant de l’histoire sociale des communautés rurales sur le temps long.

document

 

  Les "Oreillats", marchands pelletiers d'Aurillac à la fin du Moyen Âge

Conférence proposée par Constantin Lagorce
Samedi 22 juillet à 16h15

C Lagorce

Qui sont les « Oreillats » des foires de Saint-Denis ? À la fin du XVe siècle, ils y forment le principal groupe de marchands pelletiers. Viennent-ils vraiment d’Aurillac, comme leur ethnonyme le laisse supposer ? Dès lors, comment expliquer leur prédominance à Saint-Denis, ville distante de plus de 600 kilomètres de leur province de Haute-Auvergne ? Des estives du Cantal et des Causses aux échoppes parisiennes en passant par les ateliers aurillacois et les halles du Lendit, cette économie du mouton a laissé des traces, révélant les réseaux professionnels, économiques et familiaux de 33 dynasties de marchands pelletiers aurillacois.
Préparant une thèse sur l'économie du cuir et des peaux à la fin du Moyen Âge, Constantin Lagorce a soutenu en 2022 un mémoire de recherche intitulé Marchands pelletiers d'Aurillac à Paris et Saint-Denis, XVe-XVIe siècle à l'Université Paris Cité. Ce travail lui a permis d'étudier en détail un groupe social jusqu'à présent méconnu, à partir des fonds notariés des Archives départementales du Cantal."

document

 

  Les trompettes du roi

Conférence proposée par Sébastien Pissavy
Dimanche 23 juillet à 15h

S Pissavy

En parcourant les registres de baptêmes, mariages et sépultures entre les XVIe et XVIIIe siècle dans certaines paroisses du nord Cantal, en particulier à Marchastel, Apchon, Saint-Hippolyte ou Riom-es-Montagnes, il n'est pas rare de découvrir certains  bourgeois qualifiés avec déférence de "trompette" ou même de "trompette du roy" par le curé de la paroisse. Des Chabrier, Chadefaux, Chancel, Chatonnier, Chavaniac, Delolme, Dumont, Frisquet, Garinot, Janzac, Marone, Pelissier, Pissavy, Rivet, Rode, Salsac, Vernegeol, etc... En 1909, Emile Rhodes, un érudit avocat muratais, descendant de trompettes du roi, publie une étonnante monographie sur le sujet. Plus d'un siècle plus tard, aidées par la technologie, les plateformes généalogiques et les nombreuses publications historiques et musicologiques, les recherches ont repris. Sébastien Pissavy, aidé d'une dizaine de généalogistes et historiens émérites, souvent adhérents d'Aprogemere, travaille sur l'histoire d'un millier d'individus qui furent trompettes du roi : ils accompagnaient sa majesté dans tous ses déplacements, escortaient le carrosse du roi, jouaient dans la plupart des cérémonies royales, mais aussi pour l'agrément du souverain, et aussi parfois sonnaient les signaux d'ordonnance sur les champs de bataille. Etrangement, plus de 10% de ces musiciens étaient natifs des quatre paroisses de Haute-Auvergne précitées.
Sébastien Pissavy fut dans une vie précédente entrepreneur dans le numérique à Aurillac. Il propose aujourd'hui de vous faire découvrir la vie de ces trompettes hors du commun, de partager avec vous les coulisses de ces recherches toujours en cours et les découvertes connexes qu'elles ont permises dans la seigneurie d'Apchon.